Première réalisation du duo formé par Masaya Hijikata (instrumentiste notamment pour Masayoshi Fujita, dont on reparlera plus haut dans ce bilan) et Andrea Koch, Night’s Highest Noon est l’un de ces ovnis qui ne rentrent dans aucune case. Ambient ? Musique tribale ? Improvisation libre ? Rituel ancestral ? Expérimentations à la Kid A ? Il y a à coup sûr un peu de tout ça sur ce disque qui fait usage de percussions parfois proches du free jazz et de vocalises abstraites digitalement manipulées pour ensorceler l’auditeur et le
plonger dans des ambiances plus ou moins désincarnées (le très abstrait et déconstruit Chauvet), chaotiques (Regina Coeli), méditatives (Delle Marianne, aux percus presque absentes) ou enfiévrées (Commuters), déjouant le minimalisme de ses éléments par une liberté d’exécution particulièrement stimulante. Un projet à suivre de près !